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Viande bovine : tous les scénarios mènent à une baisse de production d’ici à 2035

Viande bovine : tous les scénarios mènent à une baisse de production d’ici à 2035

La production française de viande bovine tend à baisser sur le long terme, quelles que soient les dynamiques de cheptel imaginées par Interbev et l’Institut de l’élevage. La stabilisation des effectifs et la relocalisation de l’engraissement pourraient préserver la souveraineté française.

« Nous avons travaillé sur différents scénarios, en nous basant sur la baisse actuelle du cheptel et la démographie des éleveurs [NDLR : scénario tendanciel] », a expliqué une économiste à l’Institut de l’élevage (Idele), lors de la journée Grand Angle Viande le 29 novembre 2023 à Paris.

Plusieurs hypothèses étudiées

Ce travail collaboratif avec Interbev explore plusieurs hypothèses quant à l’évolution du cheptel (stabilisation ou décapitalisation plus rapide) et à l’orientation des animaux (évolution de la part d’engraissement des animaux sur le territoire français).

Trois scénarios ont été explorés : la relocalisation de l’engraissement, la stabilisation du cheptel, et la décapitalisation (voir l’infographie ci-dessous). « Nous atteindrons une baisse de 31 % du cheptel allaitant français en 2035 si la décapitalisation se poursuit », a alerté l’économiste à l’Idele.

L’institut de l’élevage et Interbev estiment qu’une stabilisation du cheptel et une relocalisation de l’engraissement en France assureraient notre souveraineté alimentaire d’ici 2035.

En prenant l’éventualité d’une relocalisation de l’engraissement en France, le cheptel suivrait la même évolution que le « scénario tendanciel », avec une baisse de 15 % des effectifs en 2035. « On observerait alors une baisse importante des exportations de broutards mâles et femelles », a souligné l’économiste.

« Stabiliser et relocaliser »

Quel est l’effet de ces évolutions sur la production de viande bovine ? « Le résultat de ces différents scénarios est que, dans tous les cas, nous observons une baisse de la production, avec une ampleur différente. Le meilleur scénario se limite à une baisse de 7 % à l’échéance de 2035 avec un engraissement en France, jusqu’à quasi –30 % si la décapitalisation se poursuit », analyse l’économiste.

Un membre de la section bovine d’interbev, poursuit : « L’hypothèse de l’engraissement local, à très court terme, permet de mobiliser très rapidement des animaux. Mais ce n’est pas une solution pérenne à moyen, long terme puisque le cheptel de base continuerait de diminuer. »

L’hypothèse d’une stabilisation du cheptel « entraînerait une baisse rapide de la production à court terme, mais offrirait un meilleur maintien à long terme ». Il est formel : « Afin de préserver notre souveraineté alimentaire, ces deux leviers sont à actionner en même temps : stabiliser le cheptel, et relocaliser une partie de l’engraissement. La contractualisation est un outil qui permettrait d’engager facilement ces deux actions. »

Site LaFranceAgricole – Actualités – 04/12/2023

 

 

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