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Loi d’orientation : mieux accueillir les nouveaux profils en agriculture

Loi d’orientation : mieux accueillir les nouveaux profils en agriculture

Le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) s’attaque à l’arrivée de profils non issus du milieu agricole. Il préconise d'améliorer leur intégration et leur accompagnement vers l'installation.

Plusieurs études le démontrent, le renouvellement des générations passera de plus en plus par l’installation de personnes ne venant pas du milieu agricole. Or selon le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), le parcours actuel n’est pas suffisamment adapté.

Un changement de posture

Après avoir apporté ses contributions pour la transmission dans le cadre du pacte et de la loi d’orientation et d’avenir agricoles, l’organisme ministériel propose une liste de mesures pour améliorer l’accompagnement de ces futurs installés.

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Pour cet enjeu important, le CGAAER met en garde contre tout ajustement à la marge « des engagements financiers conséquents, des changements de posture et surtout une remise à plat de l’écosystème agricole sont nécessaires », rédige-t-il dans son rapport.

Trois axes sont dessinés pour le panel de solutions proposées : attirer ces nouveaux profils vers le monde agricole, améliorer leur intégration et enfin, adapter les outils d’accompagnement de l’installation.

  1. Attirer les nouveaux profils

Pour pallier le faible attrait du monde agricole, le CGAAER préconise notamment de briser certains particularismes agricoles comme ceux liés à la protection sociale ou à l’éducation. L’objectif, faciliter les passerelles entre les autres secteurs d’activité. Il est également relevé dans le rapport que l’emploi du terme Nima (pour « non issus du milieu agricole ») participe aussi à l’idée d’un certain isolement du secteur agricole.

Dans le cas où les candidats s’engagent dans la voie de l’installation certaines difficultés peuvent apparaître dès le début.

En ce qui concerne l’éducation agricole, le CGAAER la voudrait plus ouverte aux autres filières grâce à plus de partenariats, voire de double tutelle dans les lycées agricoles notamment. « Les métiers de l’agriculture devraient davantage être présentés aux étudiants de l’enseignement supérieur agronomique comme une voie d’intérêt », soulignent les rédacteurs.

  1. Un accompagnement mieux adapté

Le CGAAER constate que dans le cas où les candidats s’engagent dans la voie de l’installation, certaines difficultés peuvent apparaître dès le début. « Cette étape, souvent délicate, l’est d’autant plus pour les candidats agriculteurs qui connaissent mal le milieu », précise l’organisme. En cause selon les rédacteurs, un parcours à l’installation taillé pour les candidats venus du monde agricole sans prise en compte de l’insertion territoriale des nouveaux venus. Pour y remédier, le rapport propose d’« accroître la contribution de l’État au financement du parcours préparatoire à l’installation à hauteur de 50 à 80 % pour intégrer la prise en charge de l’accompagnement de l’émergence et de l’insertion sociale et territoriale des nouveaux actifs agricoles. »

Le rapport reprend également le concept de droit à l’essai pour les nouveaux entrants. Si des dispositifs existent déjà, le CGAAER les estime peu sécurisant au niveau administratif (protection sociale, formation professionnelle, perception d’indemnités ou de rétribution). Ses recommandations s’orientent vers la création d’un statut d’« agriculteur à l’essai » pour pallier ce problème avec un accès « sur mesure » à ces droits.

  1. Ouvrir le répertoire à l’installation

Sur le volet des dotations jeunes agriculteurs, le CGAAER note les larges disparités entre les régions pour nouveaux installés hors du cadre familial. « D’une région à l’autre la modulation appliquée sur ce critère varie de 10 à 110 % » observent les rédacteurs en notant un possible écueil, « il peut en résulter pour les candidats non issus du milieu agricole encore hésitants sur leur future région d’installation, un effet de mise en concurrence qu’il ne faut pas ignorer ». Toujours sur ce thème, le rapport rappelle que la majorité des installations se fait aujourd’hui sans ces aides, notamment à cause de la complexité du parcours.

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Si le CGAAER a déjà abordé le thème du portage du foncier, une proposition à l’adresse des personnes hors du monde agricole apparaît également dans ce rapport. Il est en effet suggéré de revoir le répertoire à l’installation pour le fiabiliser et surtout le diffuser plus largement « à l’instar de l’outil existant dans le domaine des entreprises artisanales », est-il noté. Les chambres des métiers et de l’artisanat pourraient notamment en assurer le relais.

Site LaFranceAgricole – Actualités 26/05/2023

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