Les acteurs de la transformation, de la distribution et des représentants de consommateurs se sont réunis au ministère de l’Économie pour travailler à plus de transparence sur l’origine des ingrédients des produits alimentaires.
La ministre déléguée, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, a lancé le 13 mars 2024 « Les rencontres de la transparence » au ministère de l’Économie. Autour de la table, des représentants d’industriels de l’agroalimentaire ainsi que La Coopération Agricole, la grande distribution mais aussi les principales associations de défense du consommateur. Au menu de cette rencontre, avancer pour une meilleure information sur l’origine des ingrédients des produits alimentaires transformés grâce à un nouvel étiquetage.
Cette initiative avait été annoncée à la fin de février par la ministre déléguée, dans la foulée des déclarations du Premier ministre Gabriel Attal et son « objectif de souveraineté agricole et alimentaire ». Elle s’inscrit également dans les recommandations du Conseil national de la consommation de 2021. Il s’agira notamment de redonner plus de clarté comme lorsqu’un produit arbore un drapeau français sur son emballage alors qu’une partie seulement des ingrédients sont effectivement d’origine France.
Une démarche volontaire
À l’issue de la réunion, la ministre déléguée, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation a tenu à rappeler que « la démarche sera volontaire » avec pour objectif « l’adhésion du plus grand nombre ». Elle a également souligné que cela s’inscrit dans la volonté du consommateur. « Il y a deux éléments qui déclenchent l’acte d’achat. C’est le prix et l’origine des produits » citant ensuite une étude du collectif d’industriels de l’agroalimentaire En Vérité, en pointe sur le sujet. « 86 % des consommateurs jugent l’affichage de l’origine des produits extrêmement important et décisif dans leur choix », précise-t-elle.
Sur la méthode, elle revendique de suivre celle qui avait permis au Nutri-Score de voir le jour, mais avec une nuance. « À la suite de l’échange que nous avons eu ce matin, il a été acté que nous allions nommer cette démarche « origine info » et non pas « origine score ». Il s’agit de donner une information neutre et objective sur l’origine et la dimension de “score” pouvait porter une forme de jugement de valeur » a-t-elle justifié.
Le 1er mai pour un bilan d’étape
Pour les prochaines étapes, un cahier des charges sera construit avec l’ensemble des parties prenantes d’ici au 1er mai et plusieurs logos seront également proposés. Dès l’été 2024, une expérimentation sera également lancée. Plusieurs difficultés restent toutefois à surmonter comme la volonté de certains de fournir ce type d’informations uniquement en ligne et non pas sur l’emballage.
Autre « point de vigilance », répondre aux besoins des industriels qui doivent jouer avec la saisonnalité et la disponibilité des ingrédients, ce qui peut affecter les origines choisies et donc le fameux logo. « Nous avons un mois pour nous mettre d’accord », insiste a ministre déléguée, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation.
Site LaFranceAgricole – Actualités – 13/03/2023
