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Agrivoltaïsme : « Des arbres qui se plaisent sous les panneaux »

Agrivoltaïsme : « Des arbres qui se plaisent sous les panneaux »

Producteurs de cerises dans la Drôme, Adrien Clair et son père se sont engagés dans un test de verger couvert en persiennes solaires. Objectif : mieux protéger leurs arbres des aléas climatiques tout en produisant de l’électricité. Convaincus par les premiers résultats, père et fils s’apprêtent à reproduire l’expérience sur trois hectares, en ayant en amont pris le soin d’expliquer leur démarche aux riverains. Bien accueilli, le projet doit sortir de terre cet été.

Installer des panneaux photovoltaïques sur leurs vergers : l’idée, audacieuse, émerge lorsqu’Adrien Clair rejoint son père sur l’exploitation arboricole familiale, en 2019. Soucieux de mieux protéger leur production de cerises des aléas climatiques, les deux hommes réfléchissent ensemble à des alternatives aux filets paragrêle.

« Ce qui nous a décidé à opter pour le solaire, c’est la production d’électricité verte, explique le jeune arboriculteur. En tant qu’agriculteurs, nous trouvions logique d’investir dans un outil permettant à la fois de sécuriser les récoltes et qui soit aussi une source de revenus. Ce projet nous permettait d’allier les deux, il avait du sens. »

Adrien Clair et son père choisissent d’être accompagnés par l’entreprise Sun’agri pour la mise en place d’un premier verger test, d’une surface de 3 000 m². Deux zones sont délimitées, l’une couverte de panneaux, l’autre non. « Nous testons quatre variétés de cerisiers, détaille Adrien Clair. Différents critères sont suivis : production, couleur, maturité, tenue, calibre, qualité organoleptique, aspect visuel et comportement des arbres, pour ne citer que ceux-là. Le retour d’expérience sur cette première phase est assez concluant, avec des fruits qui mûrissent bien et des arbres qui se plaisent sous les panneaux. »

Des panneaux qui remplissent leur rôle contre les risques climatiques

Si la maturité des fruits intervient avec plus ou moins deux jours de retard en zone photovoltaïque, les fruits se révèlent en revanche de meilleure tenue. « On constate par ailleurs un taux d’hygrométrie supérieur de 40 % sous les panneaux. Nous avons donc moins besoin d’apporter d’eau. Les fruits étant en plus à l’abri de la pluie, le risque d’éclatement et de pourriture est réduit. Pour ce qui est du gel, nous gagnons un à deux degrés : c’est un écart important. Enfin, lors des épisodes de grêle, nous avons noté moins de pertes sur la partie protégée. » Des données que collecte aussi Sun’agri afin d’élaborer des références.

Le projet final, mis en chantier à l’été 2022, concerne 3 hectares de vergers. La première récolte est prévue en 2026. « Rendez-vous à ce moment-là pour les vrais résultats », sourit Adrien Clair. Du côté de la communication, père et fils ont pris les devants pour assurer à ce verger d’un genre nouveau le meilleur accueil, en expliquant leur démarche auprès des riverains et des élus.

« Nous avons organisé une conférence en mairie, à laquelle Sun’agri a participé. Une quinzaine de voisins étaient là. Ils ont été très réceptifs et ont bien compris que l’objectif était de produire de l’électricité solaire non pas en concurrence avec l’activité agricole, mais en partenariat avec elle. »

Site LaFranceAgricole – Actualités 23/06/2022

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