Les neuvièmes rencontres du biocontrôle ont été l'occasion pour IBMA France de se féliciter du projet de règlement européen sur les pesticides qui propose enfin une première définition européenne du biocontrôle.
IBMA France (1) a jugé encourageant la présence d’une première définition européenne du biocontrôle, dans le projet de règlement Sur (2) proposé par Commission européenne. En effet, actuellement, les substances actives de biocontrôle autorisées au niveau européen, se retrouvent encore sur le chemin classique d’autorisation des molécules de protection des plantes. Le ministère a toutefois rappelé qu’il faudrait plusieurs mois, voire des années, avant d’aller au bout de ce règlement.
“Même si le chemin est encore long, le signal est là ! Or, à partir du moment où un périmètre est défini, cela permet desortir des dispositifs classiques pour cette catégorie de produits avec la mise en place des mesures incitatives aussi bien réglementaires que fiscales”, a rappelé la présidente d’IBMA France lors des neuvièmes rencontres du biocontrôle le 31 janvier 2023.
La France précurseure
Et la France a déjà été précurseure en la matière avec une définition dans le code rural depuis 2014. Une étape qui a permis d’accélérer leur déploiement. “Il faut aller plus loin désormais avec le passage au niveau européen”, a appuyé la directrice générale de l’alimentation au ministère de l’Agriculture. Elle a d’ailleurs rappelé qu’il s’agit d’un des quatre axes de la stratégie biocontrôle publiée en 2020.
Malgré tout, la définition serait perfectible, selon l’IBMA. En effet, dans la proposition européenne ne sont pas nommées explicitement les substances d’origine minérale. “Il s’agit donc d’un point à clarifier, mais pour le reste la définition proposée nous convient, notamment parce qu’elle est compatible avec tout le dispositif français”, a complété Céline Barthet.
60 millions d’euros
Au sein de France 2030, le ministère a annoncé en outre qu’il a porté le grand défi biocontrôle et biostimulant. Démarré en juin 2022, il est doté d’une enveloppe de 42 millions d’euros et a pour but d’accélérer la recherche et l’innovation, notamment en mettant en lien acteurs privés et publics. 42 millions de fonds publics auxquels s’ajoutent 18 millions de fonds privés, soit 60 millions d’euros sur 6 ans. “Nous sommes mobilisés, avec l’Acta, l’Inrae, l’Afaïa (3), depuis la parution de la note interministérielle de juin pour voir quel système de gouvernance pourrait être mis en place et ensuite décider quels projets pourront bénéficier de ce dispositif”, a détaillé la présidente de l’IBMA.
Les rencontres du biocontrôle ont de plus été l’occasion de souligner un besoin de formation et d’accompagnement au sujet des produits de biocontrôle. “Nous continuons donc à mettre l’accent sur la formation avec notamment la création de contenus digitaux de formation qui seront à terme gratuitement mis à la disposition des conseillers et formateurs “, a annoncé IBMA France.
(1) Association française des entreprises de produits de biocontrôle.
(2) Sustainable Use of pesticides reglementation
(3) Syndicat professionnel des acteurs de la filière des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-minéraux et biostimulants
Site LaFranceAgricole – Actualités 31/01/2023