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Transition écologique : le diagnostic de résilience poussé par le gouvernement

Le Premier ministre a présenté vendredi 25 octobre 2024 le Plan national d’adaptation au changement climatique avec des mesures spécifiques pour les agriculteurs.

Il avait été longtemps repoussé par le gouvernement. Un agenda politique chahuté, les élections européennes et législatives, puis la dissolution avait fini par acter le report de la présentation du troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), qui doit permettre à la France d’anticiper le réchauffement climatique en s’adaptant et en limitant ses effets.

Le Premier ministre Michel Barnier, accompagné de la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher, a finalement présenté ce vendredi 25 octobre 2024, le PNACC lors d’un déplacement dans le Rhône pour constater les inondations auxquelles ont dû faire face les habitants et entreprises locales.

Dans ce dernier soumis à consultation jusqu’à la fin décembre, sur les 51 mesures établies, seules deux concernent directement l’agriculture.

Évaluation de la résilience

Déjà prévu dans le Projet de loi d’orientation et d’avenir agricole (PLOA) qui devrait être présenté cet hiver au Parlement, un « diagnostic modulaire d’évaluation de la résilience de l’exploitation au changement climatique » devrait voir le jour d’ici à 2026.

« Cet outil apportera des informations aux exploitants au moment de leur installation jusqu’à la transmission en fonction de l’évolution prévue des conditions pédoclimatiques du territoire », précise l’exécutif dans la mesure 37. « Le secteur agricole est l’un des secteurs les plus affectés par les aléas climatiques, ce qui impose d’assurer la protection des exploitations agricoles et d’engager leur transition vers des modèles résilients et bas carbone », avance le PNAAC.

Pour les employeurs, la mesure 11 envisage de « renforcer les mesures de prévention mises en place par les employeurs », en ciblant les épisodes caniculaires, dès 2025 avec un plan d’action.

Plus largement, une étude prospective devrait être réalisée pour « aider à l’élaboration d’une vision stratégique pour l’agroalimentaire français à l’horizon 2040, notamment grâce à la réalisation d’une cartographie de l’évolution des bassins de production afin d’accompagner l’adaptation de la transformation agroalimentaire », précise la mesure 37.

Cartes pour les risques climatiques

D’autres mesures générales pourraient aussi concerner le monde agricole.

Le plan eau devrait être amélioré avec de nouvelles études, la favorisation de « la sobriété des usages » et la protection des captages renforcée. Le PNACC prévoit aussi « d’adapter la gouvernance liée à l’eau » avec le développement d’instances de dialogue comme les commissions locales de l’eau.

Le PNACC prévoit de publier, d’ici 2027 des « cartes d’emprise nationale, par aléa » pour « informer le public des dernières connaissances concernant l’exposition des territoires aux conséquences du changement climatique ». Cela permettrait notamment pour le public -y compris agricole- d’avoir accès des connaissances sur les risques actuels et ceux en prévision d’ici à 2050, comme par exemple les incendies, cyclones, submersion marine etc, précisent les mesures 3 et 7 du PNACC.

Chaque citoyen peut donner son avis sur le PNACC via la consultation publique jusqu’au 27 décembre.

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