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Le refus de modifier l’objet d’une société peut constituer un abus de minorité

Le refus de modifier l’objet d’une société peut constituer un abus de minorité

Pour la Cour de cassation, le refus d’un associé minoritaire de modifier l’objet d’une société peut constituer un abus de minorité si ce refus est contraire à l’intérêt général de la société et motivé par l’intérêt égoïste de l’associé.

A noter : Le vote d’un associé minoritaire constitue un abus de minorité lorsqu’il est contraire à l’intérêt social en ce qu’il interdit une opération essentielle pour celle-ci, dans l’unique dessein de favoriser les intérêts du minoritaire au détriment de ceux des autres associés. La Cour de cassation applique ici ces critères. La solution, rendue à propos d’une SARL, est transposable aux sociétés civiles.

La Cour de cassation a déjà jugé que le refus d’un associé minoritaire de voter une modification de l’objet social était abusif, dès lors que cette modification était nécessaire à la survie d’une société dont l’objet était limité à l’exercice d’une activité au sein d’un réseau de commercialisation qu’elle venait de quitter.

L’existence d’une société est directement menacée lorsque l’activité pour laquelle elle a été constituée est devenue impossible. Dans un tel cas, la société est en effet dissoute de plein droit par extinction de son objet social (C. civ. art. 1844-7, 2o). Ainsi, il a été jugé que devait être dissoute une société dont l’unique objet statutaire était l’exploitation d’un fonds de commerce dans un local précis loué à un bailleur qui avait refusé de renouveler le bail.

Cass. com. 13-3-2024 n° 22-13.764 F-B – L’@ctualité en ligne, www .efl.fr 03/05/2024

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