La Fédération Nationale du Réseau de Développement Apicole annonce une baisse drastique de la récolte de miel pour la campagne de 2024 par rapport à l’année précédente.
Les estimations de la production de miel de 2024 viennent de tomber et sont de mauvais augure. Cette dernière « est estimée à 20 000 tonnes (avec une fourchette de valeurs comprise entre 15 900 et 26 300) contre 33 900 (entre 30 400 et 37 400 tonnes) en 2023 », décrit la Fédération Nationale du Réseau de Développement apicole ADA France dans un communiqué publié le 15 novembre 2024.
Au total, la récolte de miel affiche une baisse de 27 % par rapport aux dernières estimations réalisée par l’organisme sur la période 2021-2023.
De nombreuses difficultés
Comment expliquer une telle baisse sur un an ? « La saison 2024 a été peu productive à catastrophique au printemps. Les récoltes d’été ont été hétérogènes selon les apiculteurs et les régions. Les pertes de production sont importantes. La saison fut longue dans le temps et dure psychologiquement », décrit une synthèse publiée ce 15 novembre 2024 par ADA France, en partenariat avec le réseau des ADA, l’ITSAP-Institut de l’Abeille, et avec le concours financier d’InterApi et du CASDAR.
Face aux difficultés d’un butinage printanier difficile (très peu de fenêtres, fleurs lessivées), les abeilles ont usé des réserves récoltées de début d’année. Pour compenser les besoins, une grande partie des apiculteurs du pays ont réalisé des nourrissements au printemps pour maintenir les colonies en vie. À partir de juin, les conditions météorologiques se sont améliorées permettant ainsi la production de nectar.
Pour autant, certaines colonies, trop affaiblies après ce printemps n’ont pas produit de miel cet été. « Ainsi, les récoltes d’été sont très hétérogènes d’une région à une autre et même d’un département à un autre. Certaines miellées ont pu être très productives pour les uns alors que pour d’autres les récoltes sont quasiment nulle », expliquent les auteurs.
Site LaFranceAgricole – Actualités 21/11/2024
