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La Confédération paysanne veut « corriger le tir » de la PAC dès 2026

La Confédération paysanne veut « corriger le tir » de la PAC dès 2026

Le syndicat a dévoilé une liste de propositions pour réorienter la Pac actuelle en attendant la réforme.

« Les outils nécessaires pour orienter l’agriculture vers l’agriculture paysanne existent déjà dans le cadre actuel de la PAC ». La Confédération paysanne ne veut pas attendre la prochaine réforme de la PAC pour changer de braquet et le fait savoir. Dans un document dévoilé le 29 octobre 2024, le syndicat a couché ses propositions pour modifier la Pac « en profondeur » et ce dès 2026.

Parmi les leviers que la Confédération paysanne souhaite actionner dès maintenant, l’augmentation du « montant unitaire de toutes les aides animales en baissant les plafonds et en revalorisant avantage les premiers animaux » propose-t-elle. Toujours au chapitre élevage, le syndicat voudrait aussi voir les Maec ouvertes aux « systèmes herbagers sur tout le territoire » et d’une manière générale, que l’écorégime soutiennent davantage les prairies.

Un écorégime à 145€/ha minimum

La Confédération paysanne voit par ailleurs un Plan stratégique national (PSN) de la France qui « manque cruellement de reconnaissance des pratiques agroécologique ». Regrettant que la transition agroécologique des fermes ne soit pas incitée. Elle préconise ainsi « un transfert supplémentaire du budget du 1er vers le second pilier » et d’« ouvrir des MAEC systèmes et l’aide au maintien à l’agriculture biologique (MAB) sur tout le territoire en assurant un budget suffisant et un paiement dans les temps ».

Le syndicat voudrait aussi voir un « Un écorégime soutenant uniquement des pratiques ambitieuses » et ceci grâce à un montant unitaire revu à la hausse. L’objectif, « soutenir davantage une réelle évolution des pratiques, ainsi que les infrastructures agroécologiques ». Un dossier qui concerne l’agriculture biologique en premier lieu. Pour la Confédération paysanne, ce montant devrait atteindre : « au moins 145 €/ha ». « La France est l’État membre allouant la plus faible part de budget PAC aux mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC), des mesures qui pourtant, accompagnent la transition » regrette la Conf’.

Des conditions supplémentaires pour les aides

Le syndicat souhaite également mieux orienter les aides. Elle veut par exemple que seuls les agriculteurs actifs « travaillant effectivement sur la ferme, sans en déléguer la totalité à une Entreprise de travaux agricoles (ETA) » puissent en bénéficier. L’idée d’un forfait de 5000€ pour les petites fermes est également soumis. Un plafonnement des aides à 40 000 € du 1er et 2e pilier par agriculteur actif est proposé tout comme « une dégressivité dès 25 000 euros ».

La Conf’voudrait aussi revoir la gestion de risque et en autres stopper le financement des assurances privées par la Pac « pour aller vers une gestion ponctuelle de la crise » avec un fonds mutuel solidaire.

« Une révision en profondeur du PSN est possible dès 2026, ce qui nous offre une occasion unique de corriger le tir pour assurer une meilleure répartition des aides, de soutenir les petites fermes, de rémunérer les pratiques vertueuses pour l’environnement et de sécuriser les revenus des paysan·nes » conclut le syndicat.

Site LaFranceAgricole – Actualités – 04/11/2024

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