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Adopter de bonnes pratiques pour ses salariés face aux fortes chaleurs…si elles arrivent…

Adopter de bonnes pratiques pour ses salariés face aux fortes chaleurs…si elles arrivent…

Comment concilier travail et canicule ? Quels sont les symptômes d’un coup de chaleur ? En travaillant à l’extérieur, les agriculteurs et leurs salariés sont particulièrement exposés à ce risque.

Coup de chaleur, déshydratation, épuisement, accidents du travail… Tous ces risques peuvent être provoqués par le travail sous fortes chaleurs. Pour prévenir toute menace, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) rappelle les bons gestes à adopter. Dans le secteur agricole, salariés et chefs d’exploitation sont particulièrement exposés à la météo.

Boire même si l’on n’a pas soif

Le code du travail ne détermine pas une température à partir de laquelle il faut être vigilant sur les risques liés aux fortes chaleurs, mais l’INRS estime cette limite à titre indicatif à partir de 28°C lorsqu’on effectue des tâches physiques. Les recommandations du secteur du BTP peuvent s’appliquer à celui agricole. Il est recommandé de boire régulièrement de l’eau, « même si on n’a pas soif », prévient le chef du département des études et assistances médicales à l’INRS, « Si vous avez soif, c’est que vous êtes déjà en déshydratation. »

Que mettre en place pour éviter les risques ?

Pour éviter un coup de chaud ou la déshydratation, différents aménagements peuvent être mis en place. Les obligations pour les employeurs du secteur du BTP peuvent là encore s’appliquer au secteur agricole.

Trois litres d’eau par personne et par jour sont à prévoir, pour maintenir une bonne hydratation et choisir des équipements de sécurité adaptés à la chaleur (chaussures de sécurité à la place des bottes). Cela passe aussi par privilégier des vêtements qui laissent la transpiration s’évacuer, comme le coton.

Des pauses plus régulières et à l’ombre doivent être envisagées et le travail physique peut être aménagé en fonction des horaires les plus frais de la journée. Le travail d’équipe est à privilégier pour faire attention les uns aux autres.

Il existe une période d’acclimatation « de 8 à 12 jours » à la chaleur, « attention donc aux retours de congés et aux premiers jours et premières canicules », avertit le chef du département des études et assistances médicales à l’INRS. Ces dernières peuvent d’ailleurs être suivies sur « vigilance Météo-France » et via le numéro vert de canicules : 0 800 06 66 66.

Symptômes et gestes d’urgence

Quels symptômes doivent alerter ? La fièvre, les maux de tête, le pouls rapide, les nausées, un comportement étrange, une peau rouge et sèche, voire une perte de connaissance doivent immédiatement attirer l’attention. C’est sûrement le signe d’un coup de chaleur.

Dans ce cas, il faut immédiatement appeler le Samu (le 15) et déplacer la victime à l’ombre en lui enlevant ses habits, la rafraîchir avec de l’eau froide sur le corps et lui donner de l’eau à boire. Si la victime est inconsciente, il convient de la mettre en position latérale de sécurité et la surveiller en attendant les secours.

En travaillant à l’extérieur, on peut aussi être victime d’épuisement ou de déshydratation, avec des symptômes similaires de la fatigue intense, de la faiblesse musculaire et la soif. Là aussi, une prise en charge par les urgences est essentielle.

D’autres symptômes peuvent intervenir à cause des fortes chaleurs : diminution de performances cognitives, œdème des extrémités, baisse de la vigilance, mains moites glissantes… Ces effets peuvent provoquer des accidents de travail.

Se former aux premiers secours

Pour éviter d’en arriver là, c’est l’employeur qui est responsable de la bonne santé des salariés. Il peut décider d’arrêter le travail en cas d’intempéries trop intenses. C’est lui qui est à l’origine de la mise en place des démarches de prévention. Il doit élaborer un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), obligatoire dans tous les cas, et prévoir un plan d’action en cas de fortes chaleurs.

En tant qu’agriculteur, il est utile de réfléchir à l’aménagement de son emploi du temps et ceux de ses salariés en cas de canicule. Comme dans chaque entreprise, des personnes doivent être formées aux premiers secours. Ces formations peuvent être financées par le fonds d’assurance Vivea.

Attention, si le salarié considère qu’il fait face à un « danger grave et immédiat », il a le droit de refuser ou d’interrompre son activité. « Aucune sanction financière ne peut être prise à son encontre », rappelle la responsable du pôle des informations juridiques de l’INRS.

De même, il est interdit d’exposer des enfants à des travaux les soumettant à une température extrême susceptible de nuire à leur santé (articles L.4153-8 et 4153-36 du code du travail).

D’autres publics sont particulièrement sensibles, comme les personnes âgées pouvant venir aider sur une exploitation ou les femmes enceintes.

Site LaFranceAgricole – Actualités 12/06/2024

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