La Commission européenne a adopté un plan pour la sauvegarde de la sécurité alimentaire mondiale et une série d’aides aux agriculteurs européens. Des précisions sont apportées sur les mesures de soutien et les délais.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la flambée des intrants, la Commission européenne a présenté, le 23 mars 2022, des actions à court et à moyen terme visant à renforcer la sécurité alimentaire mondiale et à soutenir les agriculteurs et les consommateurs de l’Union européenne.
« Pour remplir son rôle de fournisseur mondial de denrées alimentaires qui continue de s’engager pleinement dans la transition environnementale, le secteur agricole de l’UE a besoin de tout notre soutien », explique la Commission, qui a adopté plusieurs mesures :
– Un soutien aux agriculteurs de 500 millions d’euros (M€). La France bénéficierait de
89 M €. Les États membres pourraient abonder ces soutiens à hauteur de 200 %, soit 1 milliard d’euros. Ces aides seront fléchées en priorité aux agriculteurs les plus touchés par la crise, et parmi eux, ceux engagés dans des pratiques durables (économie circulaire, gestion des nutriments, utilisation efficace des ressources et méthodes de production respectueuses de l’environnement et du climat). Les États membres devront notifier à la Commission, au plus tard le 30 juin 2022, les mesures qu’ils prendront et les critères d’octroi de l’aide.
– Davantage d’avances de paiement des aides Pac, à compter du 16 octobre 2022.
– Aide au stockage privé pour la viande porcine. À partir du 25 mars, les opérateurs auront la possibilité de demander une aide destinée à couvrir une partie des frais de stockage de la viande de porc, à condition qu’ils la maintiennent hors du marché pendant au moins 2 mois et jusqu’à 5 mois au maximum. Les niveaux d’aide varient en fonction des pièces mises en stock. Les demandes pourront être déposées jusqu’au 29 avril.
– Dérogation exceptionnelle et temporaire pour permettre la production de toute culture sur des terres en jachère, en 2022.
– Flexibilité quant aux exigences existantes en matière d’importation d’aliments pour animaux.
– Priorité aux investissements qui réduisent la dépendance au gaz, aux carburants, aux phytos et aux engrais.
Site LaFranceAgricole – Actualités 23/03/2022