La campagne particulièrement humide aura bénéficié aux lentilles. Terres Inovia rend compte d’un « bon rendement » à l’échelle nationale, malgré une pression adventice importante et des maladies bien présentes.
La récolte de lentilles en 2024 « se distingue des campagnes précédentes par un bon rendement national et un cycle avec peu d’accidents », estime Terres Inovia dans un bilan publié le 17 septembre 2024. L’institut détaille les rendements nets par bassin de production :
– Aube, Marne et Yonne : 22 q/ha (contre 16 q/ha en moyenne pour la dernière décennie) ;
– Centre-Val de Loire : 22 q/ha (contre 20 q/ha en moyenne) ;
– Sud-Ouest : 8 à 10 q/ha en agriculture biologique (contre 8 q/ha en moyenne) ;
– Haute-Loire : 6 à 8 q/ha (contre 6 q/ha en moyenne) ;
– Puy-de-Dôme : 13 à 15 q/ha (contre 14 q/ha en moyenne) ;
– Normandie et Bretagne : 24 q/ha (contre 17 q/ha en moyenne) ;
– Charentes et Vendée : 20 q/ha en conventionnel et 16 q/ha en agriculture biologique (contre 17 q/ha en moyenne) ;
– PACA : 8 q/ha en conventionnel et 5-6 q/ha en agriculture biologique (contre 12 q/ha en moyenne).
Et « l’ensemble des bassins présente une qualité de graines plutôt bonne. »
Conditions poussantes
« Les conditions de croissance ont été très poussantes pour la culture de la lentille sur l’ensemble du territoire, avec des biomasses particulièrement importantes », indique Terres Inovia.
La météo a toutefois aussi favorisé les adventices, dont l’impact a été important sur les secteurs les plus tardifs. « Les problèmes de maturité, de salissement et de verse ont pu motiver certains producteurs à privilégier le fauchage-andainage pour sécuriser leur récolte », précise l’institut.
Maladies et ravageurs
Les maladies foliaires (pourriture grise et ascochytose) et racinaires ont également été favorisées par les conditions douces et humides. Elles ont été observées fréquemment mais leurs impacts ont globalement été circonscrits ou bien maîtrisés.
La pression des ravageurs a été hétérogène. Quelques foyers ponctuels de pucerons ont été notifiés, mais « sans impact sur la culture ». En revanche, les bruches ont été très présentes et ont entrainé « un taux de graines bruchées à la récolte élevé », en particulier dans le Centre et la façade atlantique.
Site LaFranceAgricole – Actualités 19/09/24