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L’agriculture bio en stagnation

L’agriculture bio en stagnation

Si le nombre de producteurs augmente légèrement, les surfaces consacrées au bio sont en net recul.

Dans son bilan annuel, l’Agence Bio dresse un panorama en demi-teinte de l’agriculture biologique en 2023.

Une consommation en berne

Le marché bio en France a fait face à une stagnation inattendue. Les contraintes budgétaires dues à une inflation persistante ont conduit les ménages français à diminuer leurs dépenses en produits biologiques qui ne représentent plus que 5,6 % de leurs achats totaux. De ce fait, le maintien du marché bio à 12,081 milliards d’euros, affichant une légère hausse de 5 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Malgré cette stagnation, la vente directe et les circuits alternatifs enregistrent une croissance significative, tandis que la grande distribution voit une baisse de 3,8 % de sa part de marché.

Producteurs : le solde entrées/sorties reste positif

Côté producteurs, la dynamique est plus positive. Le bio continue d’attirer de nouveaux acteurs, avec un solde positif de 2 % de producteurs optant pour le bio en 2023, soit 4126 entrées. Un chiffre toutefois en baisse par rapport à 2022 (4811 entrées).

Un total de 61 539 fermes bio sont désormais en activité, parmi lesquelles 60 % se lancent dans la vente directe, un segment en croissance de 9 %. Cette méthode de vente représente désormais 14 % du marché bio.

Les arrêts de certification restent stables et sont principalement dus à des changements d’exploitation ou des départs en retraite. Malgré une progression des producteurs bio en 2023, la dynamique des conversions ralentit, confirmant une faible croissance.

Par ailleurs, le nombre d’entreprises de l’aval bio diminue de 2,4 % en 2023, s’accompagnant d’une baisse de 7 % des emplois. Cette tendance à la baisse se maintient depuis 2 ans, les niveaux actuels sont ceux de 2019.

Les surfaces agricoles bio en baisse

La surface agricole française diminue de 0,6 %, avec une baisse de 2 % pour les surfaces bio. Les terres en conversion chutent de 30 %, réduisant le potentiel de croissance du bio. Les petites exploitations sont les seules à enregistrer une hausse.

Les surfaces consacrées à la filière végétale subissent une baisse, en particulier les grandes cultures et les surfaces fourragères. La tendance est en revanche à la hausse pour les surfaces toujours en herbe pour l’élevage (37 % des surfaces), les vignes (6 % des surfaces) et les plantes à parfums, aromatiques et médicinales (1 % des surfaces).

Concernant la filière animale, les cheptels bio connaissent un déclin (– 1%), en particulier les porcs (– 6%), les truies (– 8%) et les poulets de chair (–8%). Seules les brebis viande et les chèvres enregistrent une croissance. Les conversions d’élevage chutent de manière significative (– 21% en UGB), posant des défis pour l’ensemble des filières, à l’exception des brebis viande et des chèvres.

Agence Bio, Les chiffres du bio, Panorama 2023, juin 2024 – Site EditionsLégislatives 20/06/2024

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