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Que faire des bâtiments amiantés ?

Que faire des bâtiments amiantés ?

Le gisement d’amiante dans les bâtiments d’élevage en Bretagne représenterait un million de tonnes pour lequel il faudra trouver des solutions.

Les porcheries ou poulaillers amiantés à l’abandon ne sont que la partie émergée d’un iceberg. Le gisement régional d’amiante représenterait un million de tonnes dans les bâtiments d’élevage. C’est ce que révèle une étude de la chambre régionale d’agriculture (Crab) basée sur l’estimation théorique du parc en 1997 (1). C’est à cette date que ce matériau a été interdit compte tenu de sa toxicité.

Le gisement n’est pas forcément où l’on croit.

Sur ce tonnage, 46 % concerneraient les bovins, 31 % les volailles et 23 % les porcs. « La majorité de l’amiante se trouve sur les toitures. Le focus est porté sur la filière volailles car les aviculteurs sont confrontés au sujet avec la dynamique de rénovation dans la filière.

Les plans de cessation des années 2000 ont généré des friches mais, en réalité, il y a des tas d’anciens bâtiments bovins », précise Charlotte Quénard, coordinatrice de l’étude à la chambre d’agriculture. Un travail complémentaire va être mené par la Crab sur des territoires « test » afin d’évaluer le ratio de matériaux amiantés toujours présents dans les exploitations.

Double peine

« Cette étude n’est pas une fin en soi. Il faut trouver des solutions pour retirer le plus d’amiante », indique Charlotte Quénard. Les éleveurs n’ont pas de solutions, qu’il s’agisse du coût ou de trouver une entreprise agréée. La conjoncture agricole ne permet pas de financer le désamiantage (coût de 50 à 100 €/m² en volaille).

« Il faut aussi développer une meilleure compréhension du risque car il y a une méconnaissance de la réalité, souligne-t-elle. On nous dit qu’il suffit d’une fibre pour développer une pathologie vingt ans plus tard. » Cela peut devenir la double peine, alors que le produit était autorisé. « Tout cela justifie de trouver des moyens et que la puissance publique prenne le relais », conclut-elle.

(1) Commande du ministère de l’Agriculture.

Site LaFranceAgricole – Actualités 07/03/2022

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