Le budget du ministère de l’Agriculture pour l’année 2020 est de 4,8 milliards d’euros, soit 1 % de plus que l’an dernier.
Les financements pluriannuels (autorisation d’engagement) augmentent, quant à eux, de 4,1 %. « 232 millions d’euros seront consacrés aux contrats MAEC-bio », indique le ministère, précisant qu’une grande partie de ces financements pluriannuels seront dévolus aux réengagements des contrats MAEC qui arrivent à échéance en 2019.
Le budget de l’ICHN est maintenu au même niveau que l’an dernier, à 284 millions d’euros.
Pour les aides à l’installation, le budget est de 37 millions d’euros, comme l’an dernier.
« Il n’y a jamais autant eu d’installations […], il faut donner les moyens aux jeunes de s’installer, c’est pour cela que nous avons dépassé notre budget pour 2019, j’en ai pris l’engagement auprès de JA lors de leur congrès annuel », a rappelé le ministre.
Renouveau dans les lycées
Les crédits de l’enseignement agricole sont de 633 millions d’euros pour 2020. Ils augmentent de 6 millions d’euros par rapport à l’an dernier. « Notre objectif est d’accueillir 20 000 élèves de plus dans l’enseignement agricole dans les 2-3 ans qui viennent », a indiqué le ministre. Pour la rentrée 2019-2020, 500 élèves de plus se sont inscrits dans une formation de l’enseignement agricole, alors que l’an dernier la filière avait perdu 4 000 élèves selon le ministre.
Maintien de la TODE
L’ensemble des dispositifs d’exonérations fiscales et sociales qui concernent les agriculteurs sont inclus dans le budget général, détaillé dans le projet de loi de finances (PLF) présenté. Ils représentent 6,7 milliards d’euros et concernent notamment l’exonération de cotisations sociales pour les travailleurs saisonniers (dispositif TODE), pour lequel le ministre a affiché une forte volonté de maintien, ou le taux réduit pour la taxe sur le gazole non routier.
Se tenir prêt pour un Brexit dur
Dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, de la santé et de la protection animales et de la santé des végétaux le budget est en hausse de 6,5 % par rapport à 2019 (en crédit de paiement annuel et en autorisation d’engagement pluriannuels). Les crédits concernant les contrôles sanitaires, tant pour les domaines végétal, animal (peste porcine africaine…), que pour l’alimentation sont en hausse.
Dans l’hypothèse d’un Brexit dur, 7 nouveaux postes frontaliers ont été agréés par la Commission européenne. Le budget de 2020 prévoit 320 embauches supplémentaires soit au total 360 postes avec les 40 prévus sur le budget de 2019, « afin d’être en mesure de réaliser les contrôles », détaille le ministère.