Le ministère du Travail a publié une nouvelle version de son protocole de déconfinement le 24 juin 2020. La MSA adapte aussi ses consignes de protection des salariés agricoles dans les exploitations. Elle recommande aussi de créer un rôle de référent Covid dans les exploitations agricoles.
Assouplissement des règles
Le nouveau protocole allège les règles de distanciation physique. Le respect d’une distance d’au moins un mètre entre les personnes devient la norme. La jauge des 4 m² est désormais un simple outil qui reste proposé à titre indicatif. En cas de difficulté à respecter cette distance d’un mètre, le port du masque est obligatoire pour le salarié.
La Mutualité sociale agricole (MSA) a donc aussi révisé ses guides destinés à la production agricole. En particulier, elle vient de publier un guide de la conduite à tenir sur une exploitation en cas de suspicion d’un salarié atteint par le coronavirus.
Le respect des gestes barrières et l’incitation au port du masque restent en vigueur. Le ministère du Travail a écrit une phrase spécifique dans son protocole général : « Une attention particulière doit être portée par l’employeur dans l’application des mesures auprès des travailleurs détachés, saisonniers ou à contrat de courte durée. »
Repérer les cas suspects
Les symptômes qui peuvent vous amener à penser qu’un salarié est atteint par le Covid-19 sont (un ou plusieurs symptômes) :
– Une sensation fiévreuse (froid, frissons) ;
– Une toux, un mal de gorge, le nez qui coule ;
– Une difficulté à respirer ou sensation d’oppression dans la poitrine ;
– Une fatigue et des courbatures inexpliquées ;
– Un mal de tête en dehors d’une pathologie migraineuse connue ;
– Une perte ou diminution de l’odorat ou une perte ou trouble du goût.
– Un référent Covid à former
Si les symptômes apparaissent sur le lieu de travail, c’est alors qu’il faut mobiliser le référent covid préalablement désigné dans l’effectif. Il peut être formé au préalable pour apprendre l’attitude à tenir. Le service de la santé au travail de la MSA a mis en ligne une vidéo à cet effet. Certaines caisses, comme celle de l’Auvergne par exemple, propose un questionnaire dont la validation permet d’obtenir une attestation de réussite.
Les thèmes abordés s’articulent autour de quatre notions :
– La connaissance de la maladie ;
– Le rappel des gestes barrières et de la distanciation physique ;
– Les missions et le rôle du référent Covid ;
– Les notions de contact tracing.
Que faire devant un malade ?
En présence d’un salarié suspecté de Covid-19, son action s’articule en trois temps :
– Se protéger lui-même (lavage des mains, masque) et les autres salariés (pas d’attroupement autour du malade potentiel) ;
– Isoler le salarié suspect dans un local préalablement désigné à cet effet et suffisamment grand pour respecter la distanciation physique ;
– Rechercher des signes de gravité (essoufflement, coloration bleue des lèvres et des extrémités, confusion, somnolence, perte de connaissances).
Si le salarié ne présente pas de signe de gravité, l’employeur lui demande de prendre contact avec son médecin traitant ou un autre médecin (éventuellement en passant par le 15) et organise son retour chez lui après l’avis médical.
En revanche, si le salarié présente des signes de gravité, le référent compose le 15 à proximité du salarié suspecté. Il présente la situation en quelques mots à l’assistant de régulation (qui et où vous êtes, pour quel cas appelez-vous, quels sont les symptômes).
C’est le médecin, transmis par l’assistant, qui décidera de l’envoi opportun des secours. Dans ce cas, le référent Covid attend l’arrivée des secours avec le salarié atteint. Si les symptômes s’aggravent, il appelle à nouveau le 15.
Identifier les contacts
Ensuite, le référent Covid entame immédiatement un travail pour identifier les personnes qui ont été en contact avec le salarié malade durant les 48 heures précédentes. Il relève le nom, le numéro de Sécurité sociale (ou Insee) et les types de contacts :
– Moins d’un mètre en face-à-face quelle que soit la durée (sauf les croisements fugaces dans l’espace public) ;
– Espace confiné pendant plus de quinze minutes ;
– Toux ou éternuement en face-à-face ;
– Administration de soin ou d’actes d’hygiène.
Nettoyer les locaux
Ensuite, l’entreprise organise le nettoyage des locaux et des surfaces potentiellement porteuses du virus. Selon la MSA, il est préférable d’attendre un délai de quelques heures avant de nettoyer le sol et chaque zone du poste de travail occupée ou utilisée par le salarié suspect d’infection.
Les zones concernées sont balisées pour éviter la contamination secondaire des autres salariés. Les locaux sont aérés. Les produits habituels suffisent à condition qu’ils présentent des capacités désinfectantes. Le mélange des désinfectants avec de l’eau de javel est déconseillé parce que le dégagement de chlore que peut provoquer ce mélange est dangereux.
Site LaFranceAgricole – Actualités 29/06/2020