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Covid-19 : la répression des fraudes accorde des dérogations à la règlementation sur l’étiquetage alimentaire

Covid-19 : la répression des fraudes accorde des dérogations à la règlementation sur l’étiquetage alimentaire

Avec la crise du coronavirus, certains fabricants de denrées alimentaires font face à des difficultés d’approvisionnement. Dans ces circonstances, la répression des fraudes (DGCCRF) accorde une « flexibilité momentanée » à l’adaptation de certaines recettes sans modification préalable de l’étiquetage. Cette décision ne fait pas l’unanimité.

« La répression des fraudes (DGCCRF) […] facilite la satisfaction de cet objectif d’approvisionnement en admettant, dans ces circonstances exceptionnelles, que certains produits puissent être formulés de façon légèrement différente qu’à l’accoutumée ou fabriqués dans un site de production différent du site habituel, sans que cela ne soit reflété avec exactitude sur leur étiquetage », indique le service du ministère de l’Économie dans un communiqué le 12 mai 2020.

Pour tenir les consommateurs informés de ces « éventuelles adaptations de recettes », « la DGCCRF met à la disposition des internautes un site internet recensant en toute transparence la liste des produits ayant fait l’objet d’une dérogation d’étiquetage dans le cadre de la crise sanitaire. » Des mises à jour sont effectuées sur la page en fonction des dérogations accordées. Au 15 mai 2020, 31 produits figurent sur cette liste.

Une décision contestée par Foodwatch

Si l’on détaille la liste des produits, on apprend par exemple que les filets mignons de porc origine France chez Intermarché et Auchan sont remplacés par des viandes origine Allemagne ou Espagne « jusqu’au terme de la crise. » Les aubergines et courgettes fraîches origine France utilisées pour les bocaux Prosain laissent place à celles « origine UE ». Concernant la marque Pierre Schmidt, les œufs étiquetés « plein air » sont substitués par des œufs « non plein air selon les approvisionnements. »

Pour l’ONG Foodwatch, les premières informations publiées par la DGCCRF sont jugées « très incomplètes et laissent planer de nombreux doutes et questions » sur la transparence de certains industriels. Ainsi, « Foodwatch exige urgemment une totale transparence de la part des autorités, mais aussi des distributeurs, responsables des produits qu’ils commercialisent et de l’information aux consommateurs » rapporte l’ONG dans un communiqué le 13 mai 2020.

L’association lance par la même occasion une pétition, adressée aux dirigeants des distributeurs en France, qui a récolté déjà 7 978 signatures.

Site LaFranceAgricole – Actualités 15/05/2020

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